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2020

Marine Lanier

Marine Lanier, Requin, 2020

En parallèle de son exposition L’Île Fauve présentée à L’Imagerie au printemps 2020, Marine Lanier était invitée en résidence de création afin de poursuivre sur le territoire breton son projet Le Capitaine de vaisseau, en lien avec la poésie étrange des superstitions de marins, des vaisseaux fantômes, des oiseaux de présage et des animaux ensorceleurs. Le Capitaine de vaisseau est le premier volet d’une trilogie familiale où généalogie et légende s’entrecroisent. Par une approche à la fois documentaire et fictionnelle, Marine Lanier met en images la mémoire des expéditions coloniales, leurs conséquences contemporaines, leurs rémanences dans l’imaginaire collectif et l’inconscient occidental : un monde où l’on retrouve les vivants, les morts et les marins. Le début de ce travail a été présenté en 2014 lors d’une exposition personnelle à la galerie La Traverse dans le cadre du Prix Maison Blanche #4 à Marseille, en 2016 lors de l’exposition personnelle Dire la bonne aventure à Lux scène Nationale de Valence, en 2017 à la galerie du Faouëdic à Lorient dans le cadre des Rencontres photographiques organisées par la galerie Le Lieu.

Marine Lanier, Coquillage, 2021

Dans le cadre de sa résidence à L’Imagerie, Marine Lanier a lié des éléments de son histoire personnelle avec ceux de l’histoire bretonne et maritime, en mêlant images d’archives, récits collectés, plans contemplatifs et métaphoriques. Un premier séjour en janvier 2020 lui a permis de découvrir le territoire du Trégor et de réaliser ses premières images sur le chemin des douaniers, à l’Île Grande et sur la tombe d’Anatole Le Braz à Tréguier. En revenant durant l’été, elle a photographié un territoire plus large : l’île Renote, l’Île Grande, l’île aux Femmes, Paimpol, l’île de Batz, Bréhat, Brest (Océanopolis, Musée de la Marine), Ouessant (Musée des Phares et Balises, Phare du Stiff, Pointe de Pern, Musée du Niou, des épaves de bateaux). Elle a également continué l’écriture du récit intitulé Chien du Soleil, qui relate l’histoire romancée de son arrière-grand-mère aveugle et de son arrière-grand-père, le fameux Capitaine de vaisseau.

Marine Lanier, Coquillage, 2021
Marine Lanier, Ciel, 2021
Marine Lanier, Jungle, 2021

Biographie

Née en 1981 à Valence, Marine Lanier vit et travaille à Dieulefit. Après des études de géographie, lettres et cinéma, elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2007. En 2016, elle publie une monographie de son travail aux éditions Poursuite, Nos feux nous appartiennent, accompagnée par un texte de l’écrivaine Emmanuelle Salasc-Pagano. Elle a été lauréate en 2018 d’une bourse du CNAP pour le projet « Les Contrebandiers ». Elle poursuit actuellement cette série dans les Pyrénées avec le soutien de la Résidence 1 + 2 Photographie et sciences Toulouse, du Centre Photographie de Lectoure, du Bus espace culturel mobile. Elle travaille également sur son projet « Le Jardin d’Hannibal » dans le cadre de la commande Radiososcopie de la France portée par la BnF. Parallèlement à sa pratique photographique, elle déploie son travail à travers l’écriture et le cinéma. Sa pratique de l’écriture est hybride et revêt diverses formes, qui ont pris place dans ses expositions et ses publications. En 2021-2023, elle travaille sur deux textes plus amples, Falco et Chien du soleil, ainsi que sur deux projets de films, Un Faucon au poing et Les Garçons de la forêt rouge.

Marine Lanier, Mirage, 2021
Marine Lanier, Les Tatoués, 2021

La résidence de recherche et de création de Marine Lanier a reçu le soutien de la DRAC Bretagne.