imagerie

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19.03 - 14.04.2007

Parenthèses

Emmanuel Smague

Carton de l’exposition d'Emmanuel Smague, Parenthèses, 2007

Musicien de profession, il enseigne la formation musicale à l’Ecole de Musique du Trégor à Lannion (22).
Voyageur photographe.
Turquie de 1987 à 1992.
2004 : Ethiopie et Bolivie.
2005 : Burkina Faso, le Transsibérien de Moscou à Pékin. 2006 : Mali, Kurdistan irakien et Asie Centrale.
Principales expositions.
1991, « Au monde des enfants », Maison de la Turquie à Paris.
2006, « Le Transsibérien », Prix Gilbert Betoux, au Forum de l’image à Toulouse-Blagnac (31), et au Salon d’Auteurs à Moulins (03).
2006, « Portraits du Monde », Centre Arthur Rimbaud à Erbil, Kurdistan irakien, et au Centre Culturel Sardam à Al Sulaymaniyah (2007).
2006: 2lième prix Gilbert Betoux pour sa série « Le Transsibérien ».
2006: Cherbourg – Prix du Conseil Général de la Manche – Meilleur Auteur NB.

Voyageur ou photographe ? Sans doute les deux à la fois. Une nécessité de s’inventer des prétextes à la découverte de l’insolite, d’un peuple, à des milliers de kilomètres ou à deux pas de chez soi.
L’appareil photo devient-il un outil indispensable ? L’essentiel est, sans aucun doute, de vivre le moment présent, d’ouvrir les yeux même si cela ne se résume pas par une image.
Celle-ci permet de transmettre, de faire partager une émotion, d’amener celui ou celle qui la regarde à rêver ou à imaginer. Mais goûter au réel, à tout ce que l’on peut voir sentir écouter ou même toucher, est d’autant plus enrichissant, qu’une photographie n’est qu’un pâle reflet de la réalité.
Elle nous permet aussi de nous remémorer des instants de notre vie qui nous auraient échappés. Mais les moments les plus forts ne s’oublient pas. En fait la photographie semble subsister dans le simple besoin ou désir de créer.
Après 12 années de voyages sans clichés, le choix de mes destinations est à présent directement lié à un sujet photographique : la vie dans le train (Transsibérien / Asie Centrale), la mer d’Aral, le fleuve Niger, les camps de réfugiés au Kurdistan irakien.
Si l’oeil du photographe et la technique sont importants pour la réalisation d’une image, tout le travail en amont, concernant le choix d’un thème ainsi que la manière de l’aborder, me semble de plus en plus indispensable.

Nostalgie d’un passé, avenir incertain, quête d’identité, ces peuples de Russie et d’Asie Centrale semblent vivre dans un temps suspendu. Errer dans ces pays nous plongent dans l’intemporel.
« Parenthèses » de la vie d’un voyageur – photographe, qui ne fait que passer et résumer en instantanés des fragments d’existence dans des régions longtemps fermées aux étrangers.