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04.07 - 01.10.2011

Le Monde vu de leur chambre.
33e Estivales Photographiques
du Trégor

Thibaut Cuisset
Éric Dessert
André Mérian
Olivier Mériel
Jürgen Nefger
Richard Petit

Affiche des 33e Estivales photographiques du Trégor, Le Monde vu de leur chambre, 2011

Chez les auteurs contemporains, la notion de paysage quitte fréquemment les frontières du beau pour celles plus diverses de l’environnement, de la rigueur du quotidien et des perspectives urbaines. Les photographes exposés lors de ces Estivales en 2011 parcourent ainsi une palette élargie du médium. S’ils recourent tous au grand format, les problématiques évoquées sont multiples. Qu’avons-nous fait du monde ciselé par Thibaut Cuisset dans la magie des origines en Islande ou en Namibie, semblent nous demander les Fluffy Clouds de Jürgen Nefzger ? Captés près de centrales nucléaires aux quatre coins de l’Europe, les personnages saisis par l’objectif ironique de Nefzger vaquent à leur quotidien, s’amusent ou se reposent à l’ombre des panaches duveteux des centrales. Tchernobyl ou Fukushima sont bien loin, après tout !

Éric Dessert, il y a peu, deux décennies tout au plus, parcourait les chemins de Transylvanie, documentant le quotidien d’un monde rural où la terre et la vie ne pouvaient faire qu’un. Que peut-il en rester aujourd’hui ? Peut-être est-on, là-bas aussi, plus proche de ces zones péri-urbaines qui envahissent la campagne et que nous peint André Mérian dans la série Land. Les paysages qu’Olivier Mériel réalise à la chambre 30 × 40 dans la magnificence des ombres et des noirs nous convient, dit le poète Charles Juliet, « à une méditation sur le temps et la mort ». L’artiste en donne dans la noirceur de son interprétation une vision bouleversante et quasi-mystique. A contrario, chez Richard Petit, c’est le blanc qui règne, le blanc quasi immaculé de la montagne… et dans ce quasi, tout est dit, qui cache en fait la lente et sournoise destruction de cette terre longtemps préservée, cette cheap land où le vertige a saisi l’auteur constatant « la proximité du banal et du sublime ».

Le programme est complété par une exposition collective sur le paysage avec des œuvres extraites de la collection de la Galerie Le Lieu de Lorient, acquises au fil de plus de vingt ans d’expositions.

Vues de l’exposition

Thibaut Cuisset
Thibaut Cuisset
Thibaut Cuisset, Olivier Mériel
Jürgen Nefzger